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Automne – Ali Smith

Mais si, j’en ai lu, des livres de cette rentrée littéraire! Le seul problème, c’est le retard pour vous partager mes avis…

 

Ce que ça raconte :

Elisabeth, une trentaine d’années, à l’époque du Brexit. Daniel Gluck, une centaine d’années, allongé dans son lit d’hôpital, qui ne se réveille pratiquement plus. Elisabeth le connait depuis longtemps, depuis qu’ils étaient voisin, et que cet homme farfelu l’a initié à l’art, à la littérature, au cinéma. Et l’on se perd avec elle, et avec lui, dans les souvenirs, dans les rêves, dans la réalité, ancrés plus ou moins, qui sait?

Ce que j’en ai pensé :

Il paraît que c’est un livre poétique. Il paraît qu’il parle de la réalité du Brexit, de notre modernité, du sens de l’existence. Mais il faut que je l’avoue, je n’en sais rien. Oh, si, bien sûr, je l’ai lu, du début à la fin, mais l’autrice et moi ne vivons définitivement pas dans la même réalité. Je n’ai pas compris. Certains passages sont beaux, émouvants, poétiques, oui. L’humour de certains chapitres est vraiment présent, l’humour pince sans rire anglais, l’absurde, c’est certain. Mais le reste n’est à mes yeux qu’un gloubiboulga de remplissages. Des rêves sans queue ni tête. Des instants sans intérêts, des récits détachés de tout, un livre qui avance probablement, mais vers quoi?

J’ai du mal à vous faire une critique détaillée tellement je suis passée à côté de cette histoire. Et de cette façon d’écrire. Je comprends bien l’idée, je comprends l’envie de style, je comprends même que l’on adore cette écriture. Mais ça n’est pas pour moi. Cette réalité flottante me dérange. Ces anecdotes dont je ne vois pas l’utilité, ces chapitres qui parlent pour ne rien dire, ou alors dire quelque chose à laquelle je n’accède pas, tout ça me laisse froide. J’en retire la même impression que j’avais lu en lisant « A ce stade de la nuit » de Maylis de Kerangal. Je sais que certains adorent cette façon de critiquer le monde dans un flou total.

Mais voilà, critiques, onirisme, je le comprends, mais moi, lectrice, où suis-je là-dedans? A quoi je sers? A quoi je me raccroche?

Il se trouve que ce livre est le premier d’une série de quatre, sur les quatre saisons. Je ne lirais pas les autres, mais ceux qui ont adoré pourront s’en réjouir, j’imagine…

Et vous,

Vous pensez que l’écrivain doit écrire en prenant en compte le lecteur, ou il écrit en premier, le lecteur n’est que le bénéfice?

Informations :

Parution : 4 septembre 2019

Editions : Grasset

240 pages.

Merci aux éditions Grasset et à Netgalley France.

6 commentaires sur “Automne – Ali Smith

  1. En voilà une bonne question… Je crois qu’avant tout l’auteur écrit ce qu’il a envie, lui, sans penser aux lecteurs potentiels.
    Un auteur a dit un jour lors d’un interview que s’il écrivait en pensant à ses lecteurs, il n’arrivait à rien.

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    1. J’imagine que lors de l’écriture ça peut être bien de ne penser qu’à ce qu’on souhaite écrire, mais de là à risquer d’exclure le lecteur? Enfin, ma petite voix intérieure me dit que c’est toujours mieux que de n’écrire que pour le lecteur comme peuvent le faire certains auteurs très vendus 😅

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