Parce que j’ai été très en retard dans mes lectures de la rentrée littéraire de septembre 2018 ( c’est à dire que j’en ai même lu un de septembre 2017 voyez vous…) cette fois ci, je m’y prends à l’avance grâce à Netgalley et aux éditions Allary. Ce livre sortira le 3 janvier 2019, je vous laisse découvrir mon avis pour savoir s’il faut être dans les startings blocks ou non!
Ce que ça raconte :
La narratrice a écrit un livre, qui va être publié dans quelques jours. Or, il lui faut une dédicace, puisque pour la fille de son éditrice, c’est le plus important dans un livre. Et elle n’en a pas. Nous allons donc la suivre pendant 3 jours, à travers Paris, et Brive, à travers ses rencontres, à travers son mal de vivre plein d’humour, dans sa quête pour trouver à qui elle pourrait bien dédicacer son livre.
Ce que j’en pense :
Au début, en lisant le résumé de l’éditeur, j’ai un peu craint les 250 pages à lire des états d’âmes. Et j’étais un peu inquiète, je me suis souvenue avoir lu des livres du genre mortellement ennuyeux. Mais cette histoire de quête de dédicace m’a intriguée. Ca a l’air facile au premier abord, tu mets ta mère, ton conjoint ou tes enfants, et c’est lancé! Alors, j’ai décidé de le lire.
Je ne vous fais pas mariner plus longtemps, j’ai bien fait. Si on parle du fond, c’est vrai, c’est 250 pages d’états d’âme. Mais c’est drôle. Pas drôle à hurler de rire, mais drôle, caustique. J’aurai pu avoir les mêmes pensées que la narratrice quand j’avais une vingtaine d’années, et que j’étais moi aussi seule. J’ai dépassé la fin d’adolescence, je suis devenue beaucoup moins sombre, mais j’ai toujours une tendresse pour ces gens qui, le pessimisme chevillé au corps, continuent quand même à avoir la petite réflexion drôle et décalée. C’est un livre pince sans rire. Et puis la fin. Ces quelques derniers mots ( parce que oui, elle trouve une dédicace, il faut aller au bout) m’ont conquise. C’est toute l’émotion en quelques mots, c’est l’explication de toutes les autres pages, où l’on se mettait à l’abri parce que quand même, on peut pas être si « éteint », si?
Pour la forme, j’avoue que je l’ai trouvé un peu inégal. Des moments de fulgurance (j’ai adoré tout le passage sur la foire aux livres de Brive, il faut avoir lu ça!), et des moments plus plats. Après c’est un parti pris d’écriture, je n’aime pas quand on en dit trop » j’avais envie d’un café, j’ai pris un café. Il était noir, j’ai rajouté un sucre ». Etc. Mais si ça m’a bloqué quelque fois dans le récit, on passe très facilement au dessus, et ça reste cohérent. Et pour ceux qui ne sont pas du tout dérangé par ça ( il y a de grands auteurs qui ont toute une oeuvre à cette image!), alors, courez-y sans attendre. Enfin, attendez le 3 janvier, mais sinon, c’est vraiment un bon moment pour un premier roman. En tout cas, ça m’a beaucoup plu.
Mais ça m’a fait me poser une question essentielle : si un jour j’écris un roman ( ça n’arrivera pas, je n’ai ni talent, ni imagination, ni obstination…), à qui pourrais-je le dédicacer? Je me posais la même question pour les remerciements d’une thèse, mais rassurons nous, je n’ai pas non plus fait de thèses 😉
Et vous,
Si vous écriviez un livre, vous avez déjà votre dédicace?
stephalivres 