Romans·Témoignage

Rubiel e(s)t moi – Vincent Lahouze

J’avais repéré ce livre dans le magazine Lire du mois d’Octobre si je me souviens bien. Pourtant c’est pas trop le genre qui m’aurait attiré sans ça, mais parfois…

Ce que ça raconte :

Rubiel est colombien. Vincent est français. L’un des deux -ou les deux? – adopté. L’un des deux – ou les deux? – vit sa vie dans l’enfer de la pauvreté colombienne. L’un des deux ou peut être les deux racontent une vie pour se construire et se réunir. C’est une histoire sur l’adoption, et sur savoir comment devenir qui l’on est. En entier, et non plus morcelé.

Ce que j’en pense :

Pfiou. Magistral. Deux histoires parallèles, deux histoires intriquées, deux histoires romancées ou biographiques, mais tellement bien maîtrisées. J’avoue que par moment, j’aurai voulu couper ces histoires en deux, mais c’est impossible, il faut aller jusqu’au bout pour comprendre, pour apprendre.

Alors je pourrais dire que l’écriture est agréable, elle l’est, parfois étrange, parfois particulière, parfois comme il le dit lui même schizophrénique. Je pourrais dire que l’histoire nous entraine, je pourrais aussi dire que malheureusement à certains endroits ça devient inégal, mais qu’il faut passer outre, et continuer. Je pourrais le dire mais j’ai tellement pas envie de trop en dire.

A la place, je vais vous raconter un petit morceau de vie : lorsque j’étais jeune, j’ai reçu en temps que psychologue stagiaire un jeune garçon de 12 ans. Adopté en Roumanie, et perdu dans sa vie. Et bien voilà, 10 ans plus tard, grâce à ce livre, je viens de comprendre. J’aimerai revenir 10 ans en arrière et lui conseiller de lire la première partie de ce livre. Pour qu’il se sente moins seul. Et moins perdu. Et j’espère qu’ aujourd’hui, du haut des 22 ans que j’espère qu’il a atteint, il a réussi lui aussi a se réunir. Ou qu’il croisera ce livre. Parce que je suis persuadée que certains livres parlent pour nous, et peuvent nous faire avancer, et celui ci en fait partie.

Et vous,

Vous êtes convaincu par la bibliothérapie? (Je ne sais pas si ce boulot existe, mais en vrai, ça serait mon boulot de rêve…)

2 commentaires sur “Rubiel e(s)t moi – Vincent Lahouze

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